C’est la fin de de l’année, à peu de choses près. Mes derniers ateliers ont eu lieu hier, mais il me reste encore mes cours en Suisse, au sein de l’école des Maîtres du Monde, avec le suivi toujours passionnant mais très prenant des travaux de fin d’année des étudiants de première année. Vingt-quatre scénarios à décortiquer, vingt-quatre univers à découvrir et explorer, pour permettre à ces jeunes créateurs d’exprimer le meilleur de leur imagination.

Du côté des ateliers, la saison s’est clôturée avec les habituelles festivités et productions. Deux nouveaux fanzines s’ajoutent à la collection : 

• Pas Sages numéro 7, sur le thème “À l’aventure !”, présente les travaux de l’atelier BD des Passeurs d’Arts de la Vallée Verte

• Indigo Mag numéro 10, sur le thème “Derrière les masques”, regroupe ceux des ateliers BD/Manga de la MJC-CS de La Roche-sur-Foron

Les expositions de fin d’année sont également en place dans les différents lieux où j’interviens :

• Au premier étage du Sc’Art à B, siège de l’Office de la Culture et de l’Animation de Bonneville, des exemples de réalisation de l’atelier d’aquarelle sont présentés avec les œuvres des autres ateliers créatifs
• Quelques réalisation de l’atelier BD des Passeurs d’Arts sont exposées au P’tit Caf de Habère-Poche, jusqu’au 27 juin
• À La Roche-sur-Foron, dans l’espace d’exposition d’art contemporain de l’Angle, les ateliers créatifs de la MJC-CS s’exposent collectivement sur le thème “Bas les masques”, avec mes adhérents Aquarelle et Dessin, mais également les travaux des adhérents des ateliers Art plastique et Céramique. Magnifique comme d’habitude !
• Enfin, l’atelier Aquarelle de l’association l’Éventail de Ville-la-Grand est présent également jusqu’au 27 juin avec une belle moisson d’œuvres cette année, visibles dans la médiathèque de Ville-la-Grand, avec les productions des autres ateliers créatifs.

L’année a été riche et intense, avec 259 heures d’ateliers en plus de mes cours aux Maîtres du Monde, et aux alentours de 270 participants, réguliers ou occasionnels, avec qui j’ai pu aborder toute une variété de thèmes et de techniques… Nous avons créé des personnages, des cartes, des avatars Chibi, des storyboards de BD, des brainstormings collectifs, des paysages, des natures mortes, des fresques, des collages et bien d’autres choses encore. Il est temps de souffler un peu, mais il ne faudra pas tarder à se mettre aux préparatifs de la saison prochaine, pour laquelle j’ai quelques nouveautés enthousiasmantes dont je vous parlerai bientôt.

La fin des ateliers, c’est aussi le moment de se consacrer plus entièrement à mes autres projets, et surtout la BD ! Broken Toys est quasiment fini, je suis en attente des retours du correcteur sur les textes. Une fois ceci fait, quelques derniers réglages et les fichiers seront envoyés à l’éditeur. Sortie le 3 octobre !

Je ne perds pas de temps pour me mettre sur le projet suivant. J’ai déjà bien avancé sur le dossier de présentation de Cookfight. C’est une série de gags en une planche, dont voici le pitch…

“Juju (Juan Junior) travaille sous les ordres de son oncle dans un food-truck latino réputé. Quand ce dernier est hospitalisé pour un long séjour, il réalise rapidement qu’il ne parvient pas à tenir la boutique seul. Il recrute alors “accidentellement” trois autres cuisiniers aux styles et aux personnalités radicalement opposés. Ils vont devoir apprendre, sinon à coopérer, du moins à cohabiter !”

Je travaille actuellement sur les planches à proprement parler, j’aurai bientôt des choses à montrer !

Une newsletter sans cesse repoussée, mais que voilà enfin. Elle a été difficile à produire dans l’état actuel du monde, mais j’espère qu’il se trouvera quelques personnes pour s’y intéresser malgré tout. 

Je regarde d’un œil lointain les débats sur l’IA, notamment la dernière vague de polémique autour des images dans le style du studio Ghibli. Je ne vois pas vraiment de gens qui font le lien avec le conditionnement imposé aux artistes par les réseaux sociaux depuis des années. On leur demande de produire massivement du “contenu” toujours plus distrayant, pas forcément original mais qui flatte les goûts déjà établis du consommateur (ce n’est pas une coïncidence si on l’appelle “suiveur”), on ressasse en boucle les mêmes personnages, les mêmes franchises, les mêmes codes, et on récompense les plus formatés. Pourquoi être surpris que des machines prennent notre place pour faire ça ?

L’année scolaire se poursuit avec déjà un petit parfum de fin. Mes ateliers travaillent déjà en vue des expositions de fin d’année, mes étudiants n’ont plus que quelques cours de dessin à proprement parler avant que nous nous lancions dans le travail sur leur projet final, à commencer par le scénario. À la Roche-sur-Foron, l’atelier d’aquarelle travaille sur le thème de Carnaval en utilisant des techniques de collage; à Bonneville, le thème est “l’Art pour la Paix” et nous utilisons le masquage; à Ville-la-Grand, pas de thème, mais la production de l’année, entre natures mortes, paysages et techniques plus expérimentales, a sans doute été suffisante pour que chacune trouve à proposer au moins une pièce.

Broken Toys se termine, mais n’en finit pas de finir. Toutes les pages, y compris la couverture, sont achevées et scannées. Les choses ont pris un tour concret avec l’envoi du dossier aux représentants. Les libraires vont donc commencer à entendre parler de cet album. La date officielle de sortie a été établie : ce sera le 10 octobre. Je finis de préparer les fichiers pour l’éditeur, je dois encore faire une grosse relecture de l’ensemble, et le dossier pourra être classé.

Depuis janvier, plusieurs interventions et ateliers dans des collèges de la région m’ont bien occupé. Je suis allé rendre visite à des classes de 6e qui participaient au jury jeunesse du Festival de Sevrier (qui a eu lieu ce week-end). Dans le même collège (Saint-Jeoire), j’ai fait travailler le groupe des élèves allophones sur une petite BD racontant les problèmes qu’ils ont rencontré en arrivant en classe en France. C’était un groupe qui demandait beaucoup d’efforts et d’accompagnement, mais qui m’a énormément enrichi et touché. Je suis également intervenu au collège de Margencel, qui m’invitait pour la troisième année consécutive, à la fois pour rencontrer une classe de 4e SEGPA participant au projet “Jeunes en librairie”, et pour animer un atelier au sein de leur club Manga, toujours très dynamique sous la houlette de leur documentaliste.

Avec la fin de Broken Toys maintenant très proche, je piaffe déjà pour passer aux projets suivants. Plusieurs idées se bousculent, et j’exhume notamment des idées à moitié développées qui attendaient désespérément dans mes tiroirs. J’ai notamment plusieurs projets élaborés en guise de démonstration dans mes cours de scénario, et qui sont suffisamment avancés pour pouvoir être traduits directement en planches. Je devrais pouvoir rapidement monter des dossiers avec tout ça, du moins je l’espère. La stratégie va être d’essayer d’enchaîner rapidement les envois, avec des choses dans des genres assez différents. Il y aura sûrement des images qui apparaîtront prochainement sur mes réseaux, si vous êtes attentifs !

Je m’étais dit, ambitieux que je suis, que je tenterais probablement de faire une de ces newsletters par mois. Mais tel Icare, puni par les dieux implacables pour son hubris, je me suis bien vautré la gueule. On va donc faire un peu plus court, et avec un peu de chance, plus régulier.

Ça bouge bien du côté de Broken Toys. On s’est penchés sur le planning, et la publication est prévue pour fin août 2025. Les discussions sont engagées avec Lapin, mon éditeur, sur le choix de la couverture. Je lui ai soumis deux douzaines d’idées, et il est en train de pondérer tout ça. De mon côté, j’ai pu mettre à profit une mini-résidence avec une partie de mes collègues de la Fraktory, loin de mon panier à linge, pour avancer un grand coup. Les crayonnés des pages intérieures sont donc maintenant tous finis !

La prépublication des planches achevées continue sur Tipeee, toujours à raison d’une par semaine,le vendredi (on en est à la page 150, peu ou prou). Le Chaos Diary, déversoir de mes carnets, y est toujours présent également, avec généralement au moins une publication par semaine. J’ai arrêté d’essayer de les compter, mais on a largement dépassé la soixantaine. Ce qui nous fait quand même au final plus de 200 pages de BD accessible en payant juste un euro, décidément, je me brade. Je répète, c’est sur Tipeee.

Cours et ateliers constituent toujours mon pain quotidien. On a fait des paysages et des feuilles mortes à l’aquarelle. Il est prévu des thèmes hivernaux pour la suite. Et les ateliers BD ont créé des personnages avec un format emprunté au jeu de rôle. Ils vont maintenant faire des plans et des cartes pour préparer la grande aventure de ces aventurières et aventuriers, et puis on lancera tout ça dans de grandes aventures épiques.

J’ai cette année encore participé à Inktober en suivant la liste de thèmes officielle, mais avec une contrainte supplémentaire en m’inspirant de photos des années 1940-50. C’est un peu la suite de des études d’après photos de Doisneau que j’ai réalisées cet été, et l’occasion d’une réflexion sur un univers qui se situerait dans ces années-là. Non, pas encore un nouveau projet (quoique…), mais un univers que je pense utiliser en exemple dans mes cours de scénario de la fin de l’année scolaire. Vous pouvez les retrouver tous sur Instagram…

C’est tout pour cette fois, on se retrouve prochainement pour de nouvelles nouvelles !

L’année dernière a été bien remplie, et le stress et la fatigue ressentis ont été intenses. Ce qui devait arriver arriva, j’ai dû faire des choix dans mes activités, et sabrer du côté de ce qui me motivait le moins. En l’occurrence, communiquer sur les réseaux sociaux. Si vous ne les fréquentez qu’à titre personnel, vous ne réalisez pas forcément ce qu’ils représentent dans la vie des gens qui tentent de les utiliser pour des objectifs professionnels. Tenter d’atteindre un public (même s’il vous suit déjà) à travers ces plateformes, c’est un peu comme hurler dans un abîme de ténèbres et de silence, qui étouffe le moindre de vos appels désespérés, la moindre tentative de contact avec vos semblables humains, sauf qu’en plus, il y a des photos de body-builders partout. J’ai donc réfléchi cet été à une autre façon de communiquer sur Internet, et j’ai élaboré une savante stratégie pour être plus présent sur ces réseaux, sur lesquels je ne veux plus être. Vous suivez ?

Il y a donc eu refonte de mon site. Il y a création d’une newsletter. Remplissage de mon profil Cara. Activation de Threads. Réactivation de mon LinkedIn, de mon Artstation, de mon X/Twitter. Et reprise des activités sur Instagram et Facebook. Ne paniquez pas, je ne vous demande pas de me suivre partout. Ce sera le même contenu, peu ou prou adapté aux spécificités de chaque plateforme, qui sera distillé à travers tous ces tuyaux. Donc, choisissez ici le mode d’administration qui vous convient le mieux, un seul, et vous ne manquerez aucun épisode.

Broken Toys avance toujours. Il me reste 31 pages à dessiner, dont un peu plus de la moitié sont en chantier. Je tente de calculer la quadrature de l’hypothénuse du carré du planning, mais pour l’instant, je ne préfère toujours pas m’avancer plus que “cette année”. Ce qui signifierait une sortie en début d’année prochaine, si mes élèves ne me prennent pas trop d’énergie, mon éditeur confirme le planning, Jupiter reste aligné avec le capricorne dans la maison de ma cousine, et aucun météore ne vient frapper la Haute-Savoie dans les prochains mois.

Pour patienter en attendant la sortie de ce nouvel opus, vous pouvez toujours vous délecter de mon humour légendaire en lisant ma précédente publication : Supermanne. Cette délicieuse parodie d’un comics que je ne citerai pas pour ne pas enfreindre les règles du copyright, vous permettra de suivre la vie de Karl Caine, le héros au super-pouvoir d’achat, qui va tenter de sauver le monde grâce à la macro-économie et à l’aide de poules qui parlent. Un livre drôle grâce à mon scénario et joli grâce aux dessins de Boutanox, habile dessinateur à moustache. J’en parle surtout maintenant, car le prix de l’album a été drastiquement baissé, à 10 € seulement ! À ce prix-là, honnêtement, vous pouvez en acheter deux.

En marge de tout ce très sérieux travail, je continue à produire des strips et des petits gags (dont certains sont même drôles, comme j’essaye de le prouver avec ceux qui émaillent ce billet) et à les publier sur Tipeee. De même que les planches de Broken Toys, au rythme d’une par semaine. Alors oui, certes, il faut payer pour aller se délecter de tout ça, 1 euro par mois (ou plus si vous vous sentez particulièrement généreux). Ah lala, je sais, ces artistes, ils se prennent pour qui ? (Spoiler : ils se prennent pour des gens qui ont des factures à payer.)

Et pendant que se déroulent tous ces fabuleux événements, l’année scolaire a commencé. Les cours et les ateliers se remplissent. Il reste quelques places à droite et à gauche, je vous laisse regarder si quelque chose vous intéresse.

C’est tout pour cette fois, on se retrouve dans quelques semaines pour de nouvelles nouvelles !

Bientôt des nouvelles fraîches !